Lotissement Dumay -Delille
Le Lotissement DUMAY – DELILLE
par Dominique DUMAY
Savez-vous d’où viennent les noms des rues du lotissement DUMAY ?
Boulevard DUMAY-DELILLE : noms du couple des « lotisseurs »
Rue Pierre : prénom du lotisseur
Rue Rosalie : prénom de son épouse
Rue Champion : surnom du « lotisseur »
Avenue Lucie : prénom d’une de ses filles
Rue Marguerite : prénom d’une autre de ses filles
Rue Charles : prénom de son fils
Histoire du couple :
Pierre Jules dit “Champion” DUMAY (1848 – 1925) né à Montgeron (Seine et Oise) le mercredi 29
novembre 1848.
Son père, Charles (1812-1874) était fermier à Montgeron. Il avait quitté son Morvan natal à la mort
de ses parents (son père Jacques était mort en 1823 et sa mère en 1833) sans doute pour « monter à Paris » en espérant y trouver une vie meilleure.
Sa mère Marguerite GRAVOT (1816-1863) était originaire de Branles (Seine et Marne) où son père était maréchal-ferrant.
Il avait 2 frères : Charles Victor et Jules né en 1839, et trois sœurs : Joséphine Octavie, Reine et Marie Marguerite.
Avant de travailler à la graineterie de son père, il est cocher de fiacre.
Il l’épouse à Lieusaint en 1874 Françoise « Rosalie » DELILLE, fille d’un propriétaire de Lieusaint. Pierre est alors déclaré grainetier, Rosalie sans profession.
Ils auront 3 enfants : Marguerite, Lucie et Charles.
de haut en bas et de droite à gauche :
Marguerite DUMAY – « Rosalie DELILLE » - Pierre DUMAY – Lucie DUMAY
Rosalie SAIVE - Léon DELILLE – une amie - Charles DUMAY
En 1876 il achète un terrain à Montgeron, au lieudit « La Navette », d’une superficie de 4712 m² et y fait construire une maison dite La ferme du Point du Jour » qui deviendra plus tard le 121 rue de Paris.
Au cours de l’année 1888, il devient Conseiller municipal de la Ville de Montgeron. Il fera partie de la Commission des Chemins Vicinaux et restera Conseiller Municipal au moins jusqu’en 1919.
Au cours de sa vie active, il fut plusieurs fois mis à l’honneur et décoré :
· Médaillé d’or de la Société Nationale d’Encouragement à l’Agriculture et à l’Horticulture
· Médaillé de vermeil de la Société d’Agriculture de Seine et Oise du Concours Général de 1894
· Médaillé d’argent de la Société Nationale d’Encouragement à l’Agriculture « Paix et Travail »
Il est à noter que certains renseignements le concernant et indiqués dans « Les dictionnaires départementaux », édition SEINE ET OISE Dictionnaire Biographique & Album, Librairie E.Flammarion – Néauber et Cie Editeurs, 14 rue du Regard à Paris, en page 192, sont erronés, notamment sa date de naissance.
Dès 1890, il commence à acheter des terres à Montgeron, et en 1902, il acquiert une pièce de terre à Montgeron « La Sole des Bois » de 240 444 m². C’est sur cette parcelle que sera édifié le « Lotissement Dumay ». L’ensemble de la voirie du lotissement fut terminée en 1926. Les ventes des parcelles ont commencé dès 1921 et se continueront après sa mort.
Il vend la graineterie à son fils Charles .
Pierre DUMAY décède le 5 mai 1925 à son domicile (121 rue de Paris) à Montgeron où il est inhumé.
Son épouse « Rosalie » décède à Montgeron en son domicile, le 1er août 1944 à 89 ans.
Leur fils, Charles, né en 1886, avait donc repris la graineterie. Il s’était marié en 1911 avec la fille d’un jardinier d’Avon (77) qui lui donna 2 fils : Marcel et Jacques.
En 1914, il part à la guerre et est incorporé au 289ème Régiment d’Infanterie. Il est blessé le 6 septembre 1916 à Monthyon (77) lors de la Bataille de la Marne, et est envoyé à l’hôpital à Saint-Sevran près de Saint-Malo. Il rentre à la fin 1914, remonte au front pour la bataille de Crouy, et est envoyé dans la Somme pour la bataille de Notre-Dame de Lorette. Il y est tué le 23 juin 1915.
Il a été fauché par une mitrailleuse, alors qu’il effectuait une corvée pour ravitailler en eau un autre
Régiment que le sien (le 282ème R.I.) qui était en première ligne à Cabaret-Rouge, sur le territoire de la commune
de SOUCHEZ (Pas de Calais) non loin de la colline de Notre-Dame de Lorette, et après s’être perdu dans le
dédale des tranchées abandonnées. Il est mort en 7 à 8 minutes d’une hémorragie, refusant d’être
secouru, jugeant sans doute sa blessure trop grave.
Il fut décoré de la médaille militaire et de la Croix de Guerre.
Après la guerre sa dépouille fut ramenée à Montgeron le 10 décembre 1922 et, l’inhumation eut lieu dans le caveau familial.
Il laisse donc une veuve et deux fils.
L’un d’eux, Jacques, le plus jeune, né après 5 mois après le décès de son père est « Mort pour la France » en juin 1940. Il faisait partie du 41ème Bataillon de Chars de Combat.
L’autre, Marcel (1913-2006) a eut 3 enfants. Je suis le fils….