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Le blog d' Isabelle BIGAND VIVIANI - Montgeron ma ville

La forêt de Sénart & le Hameau de la Faisanderie

, 05:41am

Article rédigé par Jacques F, vous pouvez consulter l'album photos en cliquant sur : Foret-de-senart-et-faisanderie Foret-de-senart-et-faisanderie

La forêt de Sénart

La dénomination même de »Sénart » qui veut dire en celte druidique, « arbre près de la Séquana (Seine) » démontre l’indissociable attachement de ce site au cours d’eau, qui la longe sur plus de 7 kms sur sa  gauche et (l’Yerres est sur sa droite).
C'était  un lieu de culte recherché pour les druides, où, l’eau et le bois se rejoignent pour notre plus grand plaisir.
Elle couvre une superficie de 3.045 hectares et, s’étend sur onze communes : une de Seine & Marne et 10 de l’Essonne. Montgeron est l’une de celles-ci.

Il  s’agit d’un massif domanial, c’est à dire ,qu’il appartient à chaque français.
L’Office National des Forêt (O.N.F.), en assure la gestion et l’entretien pour notre compte commun.

La Forêt a été classée par Décret du 15 décembre 1995 « Forêt de Protection » (la première en Ile de France). Les communes riveraines ont signé le 28 mai 2005 la « Chartre forestière du Massif de Sénart » instaurant notamment la pérennisation de l’endroit en espace vert.

Elle fait partie intégrante du Plateau de la Brie. Et reste une survivante de l’immense forêt qui – vers l’An 1000 – allait en arc du Gâtinais à la forêt de Bondy en passant par Fontainebleau, Rougeau, Vincennes et Livry.

Le terrain  est argileux, ce qui la caractérise par sa faible déclivité (quelques mètres tout au plus entre une extrémité et l’autre). C'est ce qui la rend particulièrement agréable pour les randonneurs « débutants », ainsi que, les Personnes à Mobilité Réduite.

Cette qualité de sous-sol explique la présence de près de  800 mares. Trois petits  cours d’eau y prennent naissance : Le Rû d’Oly, le Rû des Heaudles et le Rû du Madereau .

Cette terre argileuse, donc spongieuse, l’a préservée au cours des siècles précédents, de toute forme de  construction.

 

Proche de Paris, les Rois de France se l'ont, très rapidement, approprié.

Louis IX (Saint-Louis) y fit bâtir l’Ermitage Notre-Dame de la consolation vers l'année 1250, et, y vint souvent y faire pénitence.

Dès 1314 par décision, de Philippe IV (Philippe le Bel) et jusqu’à la Révolution française  l’ensemble du massif était réservé aux chasses royales et les manants ne pouvait en jouir.

François Ier aimait particulièrement arpenter la Forêt de Sénart.

Pour son plaisir cynégétiques, Louis XIV fit dégager les taillis épais et tracer des routes rectilignes. De nombreux carrefours (Carrefours de Montgeron / de Chalandray / des Bergeries / de Combs la Ville, etc.…) permettaient à ses nouvelles voies de se rejoindre.

Le loup, le cerf y étaient chassés .Des travaux  de drainage étaient nécessaires. Le plus grand collecteur des eaux existe toujours, il s’agit du Fossé Daniel.

La légende veut que c’est en chassant en Forêt de Sénart, que Louis XV fit la connaissance de Mme Lenormand d’Etiolles (Jeanne Poisson), qui devint favorite royale. Elle est ensuite passée à la postérité sous le nom de Marquise de Pompadour.

En 1775, un pavillon de chasse est construit dans la Forêt : l’actuelle Faisanderie. (J’y reviendrais  plus précisément en fin d’article si vous le voulez bien).

Louis XVI accorda à « Monsieur le Frère du Roy », le Comte de Provence (futur Louis XVIII) la « Capitainerie des Chasses de Sénart » nous dirions aujourd’hui : l’exclusivité et le monopole des chasses.

En 1789, la suppression de ce privilège figurait en bonne position sur les Cahiers de Doléances des Draveillois à la veille des Etats Généraux.

La Pyramide de Brunoy fut construite en 1779, par l’architecte Chalgrin pense-t-on, et, réalisée par Soufflot (qui construisit l’Eglise Saint-Genévrière à Paris qui devint le Panthéon) -  . Il en coûta  plus de 15.000 livres. Elle fut édifiée comme un signal, pour se rendre au château du Comte de Provence à Brunoy. Elle vit les nombreux équipages et cavaliers qui se rendaient aux fêtes données dans le Grand Parc. Cela ne dura que jusqu’en 1791 lorsque le frère de Louis XVI émigra
La Pyramide vit passer certains témoins de l’histoire comme ceux des faits divers : elle assista au flux et reflux des troupes de Napoléon, à l’arrivée des armées coalisées de 1814 et 1815, elle entendit les lourdes bottes allemandes de 1870, la course rapide du Courrier de Lyon dont la dernière étape fut une tragédie.
Et puis, arriva la Belle Epoque. Le cadre convenait bien à la fête.

 De nombreuses salles  de danse ouvrirent et aux beaux jours il fallait voir l’affluence dans les divers établissements. Charlotte, célèbre pour ses frites était renommée pour ses réparties joyeuses. Le Chat Noir avait un vrai Jazz Band, Le petit Robinson  était le rendez-vous des danseurs de tango et enfin, chez Gervaise on venait admirer les prouesses de certains clients qui sur une piste tenaient l’équilibre sur d’invraisemblables vélos, conçus par M. Gervais, lui même.  Il y avait à la Pyramide, la fête des Jonquilles la fête du muguet. Les clients du Moulin de la Galette, attendaient la cloche du père Fabre pour s’offrir une part de gâteau tout chaud.
A la saison propice, les cyclistes garnissaient leur monture de nombreux bouquets !
La circulation augmenta sur la route nationale et, les accidents posèrent un vrai problème. On décida de déplacer la pyramide qui se trouvait toujours au milieu de la grande route.

En 1960, on fit faire au monument, un étrange voyage sur un rail de 33 mètres 80, à la vitesse de 3 mètres 50 à l’heure. Elle repose maintenant à l’écart de la circulation dans un jardin agréable
Un dernier souvenir !

Le 26 août 1944 Lucien Petit monta au sommet du monument, et, y accrocha les drapeaux des Alliés. Notre acrobate était encore là-haut quand des Allemands en déroute passèrent, venant de Montgeron et se dirigeant vers Brunoy...L’un d’eux salua Lucien !

Au XIXème Siècle, l’exploitation du bois transporté à Paris par simple flottage sur la Seine au gré du courant, est intense. Nombres de charbonniers vivaient alors, au cœur de la Forêt de  Sénart dans des huttes précaires.

 

Le peintre Eugène Delacroix (1798-1863) et, l’écrivain Alphonse Daudet (1840-1897), vivant au lieu-dit Champrosay à Draveil, furent inspirées dans leurs œuvres, par les futaies et autres taillis qui l’ornent.

Félix Tournachon, dit Nadar (1820-1910) fut le premier à photographier la Forêt de Sénart de l’Ermitage ou il séjournait

 

Des tranchées, en saillies, ont été creusées pendant la Guerre 14-18 afin de permettre la défense de Paris d’une éventuelle percée prussienne.

Elles n’eurent point à servir mais restent visibles aux regards curieux sur les parcelles 298-316-317-320 près de Combs la Ville ;(entre les routes d’Orléans, de Combs, de la Tour du Ganne et de Vaux).

 

Au cœur de la Forêt de Sénart serpente sur plusieurs kilomètres un intrigant talus, entre la Seine et l’Yerres. De la hauteur d’un enfant, tapissé de feuilles et d’herbes, il est resté des dizaines d’années oublié de tous. Quelques légendes locales circulaient évoquant un vestige de la guerre contre les Prussiens de 1870.

Mais les archéologues de l’Office nationale des forêts, après une enquête commencée il y a deux ans, balayent aujourd’hui le mythe. Il s’agit de véritables tranchées de la guerre de 14-18, Une découverte unique en  France, qui a été l’objet d’une exposition il y a un an, à la Faisanderie de Sénart.

Quand ils sont arrivés sur place, les trois chercheurs, Guillaume, Yoann et Bertrand, n’en ont pas cru leurs yeux. Le site a résisté aux ravages du temps. « Les tranchées n’ont pas été creusées comme à Verdun. Dans la forêt de Sénart, la nappe phréatique n’est qu’à quelques mètres. Alors les soldats les ont construites en hauteur », témoigne Guillaume. En  Essonne toutes les autres tranchées ont disparu, recouvertes par des champs, des routes et même le golf de Saint-Germain-les-Corbeil !
Ces défenses s’inscrivaient dans le dispositif du camp retranché de Paris, voulu par le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris. Il a entouré dès 1914, la capitale de tranchées. Celles de Sénart n’ont vu le jour qu’en août 1915. A cette période, 10 000 hommes de la 100 e division d’infanterie territoriale, des réservistes âgés de 35 à 41 ans débarquent et travaillent trois semaines.

La partie la plus délicate consiste à déboiser sur 600 m devant les tranchées, pour permettre un angle de tir suffisant. « Le général Gallieni a toutefois laissé 150 arbres de différentes espèces par hectare. Il voulait que les générations futures aient la joie, en cas de victoire, de trouver une belle forêt. Du développement durable avant l’heure ! »
Finalement, ces tranchées ne connurent jamais les combats. En septembre 1915, la division part au front en Champagne. Les soldats remportent tout : barbelés, pelles, fil de fer

 Et, en quelques années, la tranchée de Sénart, oubliée, devient un intrigant talus…Le chêne est bien entendu le seigneur de cette forêt, mais il est rejoint par le châtaignier, du charme, du boulot et du pin sylvestre.

Les arbres

Le plus bel arbre, c'était  l’un des plus anciens du massif, on le nonmait  « Chêne d’Antin ». Il etait clèbre.

Il mérite que l’on s’y attarde.

Il est situé au carrefour de 8 routes forestières. Il a  plus de  650 ans. Il est considéré comme la merveille de la Forêt. Il porte le nom du Duc d’Antin (1665-1736), fils de la Marquise de Montespan  et, nommé par Louis XV « Ordonnateur Général des Bâtiments du Roi » 

A ce titre, il était chargé de l’entretien de la forêt et de l’organisation des chasses royales de Louis XV.

Ce chêne historique fut appelé « Bellevue » pendant la période révolutionnaire !

Eugène Delacroix est resté en admiration devant cet arbre à la ramure gigantesque. Ses branches touchaient le sol.

La tornade du 18 août 2000, le dépouillera totalement et, signera la fin de son existence…

 

La souche de ce quercus, reste visible au Carrefour du chêne d’Antin, près de Draveil, comme le témoignage du temps qui s’écoule, inexorablement.

La Forêt de Sénart a souffert  des tempêtes de décembre 1999 et août 2000. Certaines parcelles furent détruites à près de 80% !

 

Le 26 juillet 2006, 90 hectares – principalement des résineux - furent détruits par un incendie sur les communes de Brunoy et de Montgeron. Ces parcelles, en cours de régénérations  sont interdites au public actuellement..

 

Les animaux qui vivent en Forêt de Sénart sont ceux de l’Ile de France : chevreuil, - il n’y a pas de cerf - lièvres et lapins, belette, fouine, écureuil, renard.

Parfois ces derniers s’aventurent jusqu’en dans nos villes pour « savourer » nos immondices.

D’ailleurs, depuis quelques années, la ville de Montgeron est sous contrat avec un Maître-louvetier chargé du problème.

Les sangliers,  sont également en sur-nombres. Ce qui nécessite régulièrement des battues organisées sous l’égide de l’ONF.

La Forêt est ouverte à la chasse chaque jeudi pendant l’hiver (sauf les jours de neige bien sûr).

Parmi les oiseaux, on peut découvrir et savourer le chant des pies, gaies, pouillots, buse variable, fauvette, engoulevents d’Europe entre autres.

Quelques vipères y ont leur nid. 

Dans les mares vous pourrez découvrir des tritons palmés, grenouilles rousses et rainettes arboricoles, batraciens protégés.

 A ce propos rappelons quelques faits mettant en danger notre écosystème : au début des années 1970 il était à la mode d’acquérir, comme N.A.C. (Nouvel Animal de Compagnie) des Tamias de Sibérie (Ecureuil de Corée).

Mais ces charmantes bêtes sont vives et très rapidement des particuliers inconscients ont décidé de s’en débarrasser, en les relâchant en Forêt.

N’ayant pas de prédateurs naturels,  ces animaux exotiques ont proliféré. Les spécialistes qui considèrent ce phénomène comme « invasif » estiment qu’ils sont 15.000 en Forêt de Sénart !

 Plus grave encore, bourré de tiques ces Tamias, provoquent une maladie parasitaire invalidante, tant pour les animaux domestiques que pour les humains : la tristement célèbre Maladie de Lyme .

Ne vous promenez pas torse nu, mettez des souliers montants et, après une promenade en forêt brossez vous les cheveux et …nettoyez votre ami à quatre pattes !

 Il y a quelques années une situation identique s’était produite avec les « tortues de Californie ». Ces tortues – carnivores – étaient rejetées dans les mares …qui se trouvaient rapidement dépourvues de batraciens.

Depuis l’interdiction de vente des tortues de Californie, cet accident environnemental est en voie d’éradication.

 

La Forêt de Sénart est traversée par deux axes routiers majeurs : la Nationale 6 du nord au sud et la RD 33de Boussy- Saint-Antoine à Tigéry (puis vers  Evry et N104 Francilienne)

Le croisement se fait à la Croix de Villeroy.

D’importants travaux d’aménagement de ce carrefour, accidentogène et créateur de nombreux bouchons, vont être entrepris permettant de le franchir de nord au sud (et inversement) en souterrain sans feux.

Les accès vers Tigery seront fermés pendant la durée des travaux qui doivent commencer au début 2010.

 

Je vous conseille de consulter le site www.setra.equipement.gouv.fr/Amenagement_du_carrefour_de_la_Croix_de_Villeroy-pdf

L’honnêteté intellectuelle, m’incite à vous faire part de la vive opposition à ce projet « tendant à rendre autoroutière la traversée de la N6 en Forêt de Sénart » d’une Association : Brunoy-Ecologie. 

Sans vouloir à titre personnel prendre position, je vous invite également à lire leurs arguments afin de vous forger vous-mêmes une opinion sur :

http://lemenhirbrunoy.comblog.com/

 

La Forêt de Sénart va progressivement devenir la croisée des coulées vertes du sud-francilien. La Liaison Verte de l’Yerres aménagée par le SIARV et celle de l’Orge aménagée par son homologue le SIVOA (Syndicat mixte de la Vallée de l’Orge), vont se rejoindre ici ainsi que celle des bords de Seine (qui vient de commencer vers Juvisy sous la responsabilité du SIAAP (Syndicat Interdépartementale pour Assainissement de la R.P.)).

 

Sénart a donné son nom à deux entités territoriales :

-          Sénart  -ville nouvelle, crée par Décret du 10/12/1969 - (Melun Sénart jusqu’au 23/04/97). Elle regroupe 8 communes de Seine-et-Marne ainsi que 4 communes de l’Essonne (99.000 habitants).

-          C.A.S.V.S. (Communauté d’Agglomération Sénart-Val-de-Seine existe depuis le 20/12/2002 et regroupe 3 communes : Draveil-Montgeron & Vigneux-sur-Seine (78.000 habitants).

 

Avant de vous laissez vagabonder au gré de vos envies, quelques chiffres :

 La Forêt de Sénart c’est :

-          130 kilomètres d’allées

-          25 kilomètres de routes goudronnées interdites aux véhicules motorisés mais ouvert aux vélos et rollers

-          37 kilomètres de pistes cavalières

-          des sentiers de randonnées balisés

-          Un sentier d’initiation pédagogique

-          Un circuit de découverte VTT

-          Une police montée spécifiquement dédiées pour votre sécurité

 

Le Hameau de la Faisanderie de Sénart :

Construite par Chalgrin en 1775 à la demande de Louis XVI qui chassait en forêt en compagnie de son frère, le Comte de Provence (futur Louis XVIII). Elle servit de lieu de repos, à toute époque.

Laissé à l’abandon, La Faisanderie fut rachetée par l’ONF en 1970, qui, après travaux, en fit un lieu d’information à destination du grand public, mais aussi, une structure d’initiation et d’orientation pour les nombreux scolaires qui la fréquentent.

En partenariat avec le Conseil Général de l’Essonne, l’O.N.F. propose des animations sur la faune, la flore, la sivyculture et l’écosystème forestier.

 La Faisanderie est aussi un lieu convivial d’exposition et de culture.

Son exposition permanente de sculpture d’Art moderne est devenue une référence.

Hameau de la Faisanderie de  Sénart

91450 ETIOLLES (accès Par RD33)

Tel : 01.60.75.54.17.

Ouvert l’après-midi .http://perrin.olivier.free.fr/Faisanderie%20Senart/Itexte.html

 

Informations Pratiques :

Il existe plusieurs cartes de la Forêt de Sénart

Je vous en  conseille trois :

-          Celle éditée par l’O.N.F en vente à l’Office de Tourisme de Montgeron (Centre Jean Hardouin) et à la Faisanderie de Sénart.

-          En librairie : la Carte IGN-Tope 25 numéro 2415 OT EVRY MELUN

-           Pour les « fous » de VTT le guide « VTT Evasion » Ile de France La Forêt de Sénart numéro 8 en vente à la Faisanderie.

Vous pouvez également consulter sur Internet :http://brunoy-pratique.com/Plan-de-la-foret-de-Senart.html
Pour vos randonnées à vélos en Forêt de Sénart consulter le site :http://cyclotourisme91.free.fr/

Pour vos randonnées pédestres : www.cdrp91.com

 

Enfin pour tous vos demandes touristiques sur l’Essonne :

Comité Départemental de l’Essonne

19, rue des Mazières

91000 EVRY

Tél : 01.64.97.35.13.

www.tourisme-essonne.com

  

Chartre du Promeneur en Forêt :

-          Ne fumez pas, ne faites pas de barbecue

-          N’abandonnez pas vos détritus

-          Respectez les routes forestières fermées au public

-          Ne ramassez pas le bois mort

-          Faites attention à votre chien

-          Respectez les animaux sauvage, ne faites pas de bruit

-          Faites attention aux jeunes pousses.

-          Ne stationnez pas de véhicule après la tombé de la nuit

-           Ne circulez pas en forêt avec un véhicule à moteur hors des routes spécifiques.

 

RESPECTONS LA FORET DE SENART : ELLE ETAIT LA AVANT NOUS, FAISONS EN SORTE QU’ELLE SOIT LA APRES NOUS.  NOUS L’EMPRUNTONS SEULEMENT A NOS ENFANTS